La dyspraxie est un trouble du mouvement qui se manifeste par l’incapacité totale ou partielle d’exécuter des gestes volontairement ou de manière automatique. Touchant 3 à 6 % des enfants, elle concerne essentiellement « la praxie » c’est-à-dire le geste, non dans son intention, mais dans sa réalisation. Les gestes d’un enfant dyspraxique sont lents et maladroits et souvent l’enfant a également des troubles neuro-visuels qui vont rendre difficile le fait de fixer son regard. La dyspraxie n’est pas liée au développement intellectuel de l’enfant.
Au quotidien, l’enfant dyspraxique aura souvent du mal à s’habiller, à faire des jeux où intervient la motricité fine et à coordonner ses gestes. Il se fatigue vite. Il est maladroit, souvent isolé des autres et manque de confiance en lui.
A l’école, l’écriture est difficile car un enfant dyspraxique est également dysgraphique, c’est-à-dire qu’il a du mal à reproduire les formes graphiques. La lecture, l’orthographe, les mathématiques vont aussi poser souvent des problèmes, tout comme les activités manuelles, musicales ou sportives.
Caroline Huron, psychiatre de formation, chargée de recherche à l’INSERM et chercheuse au Laboratoire de neuro-imagerie cognitive dirigé par Stanislas Dehaene est experte reconnue de la dyspraxie. Elle est depuis janvier 2018, membre du Conseil scientifique de l’Éducation nationale français mais aussi présidente de l’association cartable fantastique. Cette association propose des ressources permettant de faciliter la scolarité des enfants en situation de handicap, et plus particulièrement dyspraxiques. Ces ressources naissent du croisement des regards de chercheurs en sciences cognitives et d’enseignants.
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